2013 : Sortie Pentecôte – 18,19 et 20 mai – Orléans, Châteauneuf/Loire…
Sur les traces de nos ancêtres bâtisseurs, la route des maçons vers Paris, Orléans, Châteauneuf-sur-Loire, Vitry aux Loges, etc…
Samedi 18 mai
52 participants quittent la Creuse pour rejoindre Saint-Père-sur-Loire, près d’Orléans, par le « chemin des écoliers » afin de profiter pleinement du trajet réel emprunté par nos ancêtres. Saint-Julien-sur-Cher est le premier arrêt et les participants sont reçus par une délégation de la municipalité et Mme Baudinant, auteur d’un article sur une « Fontaine des maçons de la Creuse », construction qui prouve que la tradition de la migration, même s’il ne s’agit que de son passage, a marqué les populations.
Saint-Julien-sur-Cher, devant « la fontaine des maçons de la Creuse ».
Après avoir ensuite traversé la Sologne et la forêt d’Orléans, c’est l’arrivée à Saint-Père où nous attendent les adhérents qui ont beaucoup participé à la préparation de cette sortie, portant ainsi l’effectif à 60 participants. Le déjeuner terminé, Nicole Daubin transporte son auditoire à la fin du Moyen-Âge et, devant le château de Sully, égrène les noms des « Maçons et charpentiers de la Marche » qui ont œuvré à sa construction dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
Marie-Josée Deschamps, une autre descendante de migrants creusois, présidente de l’association locale d’histoire, prend le relais à Vitry-aux-Loges et aligne des générations d’entrepreneurs et d’ouvriers, du XVIIe au XXe siècle, qui se sont appropriés la majorité des marchés du bâtiment jusqu’à un repreneur d’entreprise qui a envoyé ses enfants et petits-enfants en formation à l’Ecole des métiers du bâtiment de Felletin. Un détour dans un château voisin, celui de Combreux, a permis la découverte d’une création originale, une grotte, réplique de celle de Lourdes, édifiée au début du XXe siècle par les Creusois.
Une journée enrichissante qui présageait bien de la suite.
Dimanche 19 mai
Châteauneuf-sur-Loire était le lieu de rendez-vous et le point d’orgue du voyage. Simone Chabba et Nicole Daubin avaient préparé les visites et la réception à la mairie.
En 1646, un intendant des finances d’Anne d’Autriche entreprit des travaux de restauration du château et de la clôture du parc par de gros murs jusqu’à la Loire. Son petit-fils, secrétaire d’Etat de Louis XIV, poursuit l’embellissement, à partir de 1688, pour en faire, avec un jardin, ce que l’on a qualifié de « Petit Versailles ». Les marchés d’une partie de ces travaux sont signés, dès 1646, par des « maîtres maçons du pays de la Marche ». Malheureusement, un architecte orléanais rachète l’ensemble à la Révolution pour le livrer à la démolition. Les bâtiments ayant réchappés au massacre sont rachetés par la commune, en 1925, afin d’y établir le siège de la mairie.
Châteauneuf/Loire, les participants au pied de la rotonde suivent Nicole Daubin.
Dans un premier temps, Nicole Daubin, s’appuyant sur les documents d’époque et avec force détails, commente la découverte de l’extérieur des bâtiments existants, principalement la rotonde et la galerie, le réseau des douves, les différents niveaux des terrasses jusqu’à un mur de soutènement imposant du bord de Loire, en partie enterré.
A l’aide de gravures d’époque, elle a permis d’imaginer la splendeur du passé. L’association locale d’histoire avait préparé également de remarquables restitutions en perspective.
Dans un second temps, les participants ont rejoint la rotonde pour la réception offerte par Lois Lamoine, maire accompagné d’un adjoint. Après quelques propos introductifs dans la salle du conseil, rez-de-chaussée de la rotonde, le groupe eut le privilège de visiter les étages jusqu’au bureau du maire sous la coupole. Le cadre majestueux et la réception très chaleureuse ont comblé les participants. Le temps de la photo avec les journalistes et c’était l’heure de rejoindre Orléans.
La page « Histoire des migrations » tournée, le groupe poursuit ses activités l’après-midi dans la ville d’Orléans avec une visite guidée de la cathédrale, de l’hôtel Groslot qui a vu défiler de nombreux personnages historiques : François II, Marie Stuart ou Catherine de Médicis, des quartiers anciens du bord de Loire à maisons à pan de bois fort bien restaurées et du musée campanaire.
Le savoir-faire des fondeurs de cloche n’est plus pratiqué que dans trois villes de France et Orléans possède la fonderie des cloches Bollée. Une visite guidée et un petit film ont permis d’en apprécier la complexité.
Journée certes chargée mais très appréciée.
Orléans, visite guidée dans le quartier ancien.
Lundi 20 mai
La matinée entière du dernier jour était consacrée à la visite du parc floral de La Source – Orléans – Loiret.
Le parc floral doit son nom à la rivière qui y prend sa source. C’est un véritable lieu de détente et chacun a pu, à son rythme et selon ses goûts, découvrir les jardins d’iris, la roseraie, les rocailles, le potager, les jardins de dahlias, les vivaces ou autres. Et pour compléter, les participants purent entrer dans la serre des papillons. Il est dommage que le temps sombre et parfois pluvieux n’ait pas permis d’apprécier ce site comme il le mérite.
Après le déjeuner, c’était l’heure du retour. Comme à l’habitude, une petite halte était programmée afin de découvrir les cépages locaux, ceux de Touraine pour l’occasion et de faire quelques réserves. Arrêt à Montrichard dans le Loir-et-Cher. Une visite guidée des caves et dégustation clôturaient le périple.
Grande réussite pour ces 3 journées organisées remarquablement par nos adhérents. Le travail de recherches fera l’objet d’un article dans un prochain bulletin. Félicitations à tous et toutes.