2013 : Sortie Découverte – Les caves d’Aubière et le viaduc des Fades
Les caves d’Aubière et le viaduc des Fades – Samedi 13 avril 2013
70 participants se retrouvent vers 10 h 00 à Aubière, près de Clermont-Ferrand, pour la découverte d’un patrimoine étonnant qui caractérise cette ville. Un site unique en Europe où sur plus de 3 ha, les coteaux sont truffés de près de 900 caves vinicoles, les plus anciennes remontant à la première moitié du XVIIe siècle. Si certaines sont creusées à même la roche, les autres sont soutenues par des murs et une voûte. La pierre de Volvic est utilisée ingénieusement pour créer escaliers, galeries, cheminées, salles et caves voûtées.
Aubière, le groupe découvre la colline et les caves avec leur porte et leur cheminée.
L’accueil et la visite sont assurés par « L’association de sauvegarde des caves d’Aubière (ASCA) » présidée par Gérard Bonhomme. Une délégation de ses adhérents a présenté les « caves-bâtiments », en a expliqué la fabrication et la fonction du point de vue professionnel et social.
La surprise vint aussi de la découverte de la présence des maçons de la Creuse et du rôle de certaines familles apportant leur savoir-faire pour la construction dans les caves mais aussi dans les remarquables habitations des vignerons, puis investissant dans les terrains et dans l’activité viticole.
Aubière, « la chorale » entonne quelques couplets de notre hymne des maçons.
Un patrimoine unique bien caché et une histoire méconnue ont passionné les participants, d’autant qu’une dégustation du cru local accompagné d’un air de vielle les mettait en bouche pour le déjeuner.
Quant à l’après-midi, il était consacré à un tout autre patrimoine, le viaduc des Fades édifié, entre 1901 et 1909, sur la Sioule pour permettre la mise en valeur du bassin houiller de Saint-Eloy-les-Mines. Ce viaduc a figuré longtemps dans les livres des records et les explications de notre guide, Robert Combes, de l’association « Sioule et Patrimoine » chargée de contribuer à la restauration de l’ouvrage d’art, ont transporté le groupe sur un chantier de 8 longues années qui a employé 800 ouvriers. Avec ses plus hautes piles au monde (132 m) jusqu’en 1973 et l’utilisation de techniques innovantes pour l’époque, le viaduc a marqué son temps.
Le viaduc des Fades, vue d’ensemble de l’imposante construction enjambant la Sioule.
De très nombreux Creusois de la région d’Auzances ont rejoint ce chantier. Parmi eux, on peut citer l’entreprise Bretagnon qui a construit le barrage et l’usine hydro-électrique de Queuille, puis un autre barrage du même type en amont du viaduc. A la fin de la visite, Robert Combes, professeur retraité de maçonnerie, a présenté une brochure d’une vingtaine de pages consacrée à la construction du viaduc et éditée à l’occasion du centenaire du 20 septembre 2009. Le document très bien illustré entre dans les détails des techniques de construction et de montage et de nombreux participants en ont fait l’acquisition.
Une bonne raison d’être fiers de nos ancêtres bâtisseurs.